L’association de la charte Saint-Honoré cherche à préserver le savoir-faire artisanal du métier de boulanger fabriquant 100% maison
Une association, plusieurs missions
En adhérant à l’association, les boulangers et pâtissiers s’engagent sur plusieurs :
- Respecter la fabrication maison des pains, viennoiseries et pâtisseries,
- garantir la qualité des matières premières,
- transmettre le savoir-faire à des apprentis
- et faire preuve de la plus grande transparence vis-à-vis des consommateurs.
Un positionnement militant
Le fait-maison pour l’ensemble des produits est au centre de la démarche du label. Mais la finalité va au-delà des conditions de fabrication. Il s’agit de défendre le métier et le savoir-faire des artisans boulangers pâtissiers face aux dérives de la boulangerie industrielle.
Une pétition en date de décembre 2023 illustre ce positionnement : l’association de la charte Saint-Honoré réclame une extension du principe de fabrication maison à l’ensemble de la production des boulangers-pâtissiers. Pour rappel, seul le pain est soumis à cette obligation légale.
L’association également dénonce plusieurs problèmes :
- le double langage de certains professionnels qui se réclament de l’artisanat tout en proposant des viennoiseries et/ou pâtisseries industrielles surgelées.
- la “disparition programmée” du métier d’artisan au profit de grandes enseignes qualifiées de “malbouffe du pain” (le nombre de boulangeries ayant été divisé par 2 depuis 1980).
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Tour savoir sur l’appellation boulangerie
La charte Saint-Honoré en 5 points
J’ai longtemps cherché une charte sous forme de cahier des charges, sauf que ce label qualité se limite à 5 points et autant de phrases.
Ces engagements clairs ont l’avantage d’être formulés de manière compréhensible pour l’ensemble des clients d’une boulangerie.
Cette simplicité est à mon sens la limite de la charte Saint-Honoré, par rapport à d’autres labels qualité aux conditions nettement plus drastiques. Cette démarche, très vertueuse, complique tout de même la compréhension des consommateurs face à d’autres labels encadrés par des cahiers des charges nettement plus contraignants comme Boulanger de France ou Nature et Progrès.
Toutefois, Michel Cornille, le président-fondateur de l’association, assure que les adhérents ne sont pas à l’abri d’une visite de contrôle des services de l’État ou des agents de l’association 60 millions de consommateurs avec qui le label a conclu un partenariat.
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