La charte Saint-Honoré : acteur militant du fait-maison

Charte Saint-Honoré

L’association de la charte Saint-Honoré cherche à préserver le savoir-faire artisanal du métier de boulanger fabriquant 100% maison

Une association, plusieurs missions

En adhérant à l’association, les boulangers et pâtissiers s’engagent sur plusieurs : 

  1. Respecter la fabrication maison des pains, viennoiseries et pâtisseries,
  2. garantir la qualité des matières premières,
  3. transmettre le savoir-faire à des apprentis
  4. et faire preuve de la plus grande transparence vis-à-vis des consommateurs.

Un positionnement militant

Le fait-maison pour l’ensemble des produits est au centre de la démarche du label. Mais la finalité va au-delà des conditions de fabrication. Il s’agit de défendre le métier et le savoir-faire des artisans boulangers pâtissiers face aux dérives de la boulangerie industrielle.

Une pétition en date de décembre 2023 illustre ce positionnement : l’association de la charte Saint-Honoré réclame une extension du principe de fabrication maison à l’ensemble de la production des boulangers-pâtissiers. Pour rappel, seul le pain est soumis à cette obligation légale.

L’association également dénonce plusieurs problèmes : 

  • le double langage de certains professionnels qui se réclament de l’artisanat tout en proposant des viennoiseries et/ou pâtisseries industrielles surgelées.
  • la “disparition programmée” du métier d’artisan au profit de grandes enseignes qualifiées de “malbouffe du pain” (le nombre de boulangeries ayant été divisé par 2 depuis 1980).

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La charte Saint-Honoré en 5 points

J’ai longtemps cherché une charte sous forme de cahier des charges, sauf que ce label qualité se limite à 5 points et autant de phrases. 

Les 5 points de la Charte Saint-Honoré
Capture d’écran du site charte-saint-honore.com

Ces engagements clairs ont l’avantage d’être formulés de manière compréhensible pour l’ensemble des clients d’une boulangerie. 

Cette simplicité est à mon sens la limite de la charte Saint-Honoré, par rapport à d’autres labels qualité aux conditions nettement plus drastiques. Cette démarche, très vertueuse, complique tout de même la compréhension des consommateurs face à d’autres labels encadrés par des cahiers des charges nettement plus contraignants comme Boulanger de France ou Nature et Progrès.

Toutefois, Michel Cornille, le président-fondateur de l’association, assure que les adhérents ne sont pas à l’abri d’une visite de contrôle des services de l’État ou des agents de l’association 60 millions de consommateurs avec qui le label a conclu un partenariat.

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